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La peinture de Bernard Hazouard n'est pas d'une approche, facile et mérite qu'on s'y attarde par le dialogue avec l'artiste. C'est une alchimie subtile ouverte à toutes les influences, mêlant surréalisme, philosophie, métaphysique, informatique, littérature et musique.
Prolongeant la mouvance de ses débuts, le peintre est le concepteur d'une théorie graphique des points de fuite et pratique la double image, « une forme d'anthropomorphisme permettant le mélange de deux dessins dans une même représentation », précise Bernard.
Son travail de création débute par le choix d'une forme dessinée au gré d'une impression fugitive répertoriée dans ses nombreux carnets de croquis. L'œuvre va ensuite s'articuler autour de trois éléments : la perception, avec la fusion de dessins déformant la réalité apparente, les points de fuite créant la trame de construction, et la peinture qui va permettre la création d'une atmosphère originale.
Pierre Millat.